Notre histoire

La Communauté du Pacifique, anciennement « Commission du Pacifique Sud » (CPS), intervient dans le secteur de la pêche océanienne depuis la première conférence des pêches tenue par l’Organisation en 1952, lors de laquelle des priorités régionales ont été définies. À cette époque, les informations à même d’éclairer les projets de développement halieutique nationaux et régionaux étant rares, c’est à la CPS qu’incombait de réunir ces informations. Les activités de recherche se sont rapidement diversifiées pour donner lieu à une aide directe au développement, avec la mise en place de services nationaux des pêches.

Black and white photo of fish and a bucket.

Dans les années 1970, la pêche thonière industrielle océanienne a connu un essor considérable : en dix ans, son importance a été multipliée par quatre. C’est à cette époque qu’ont été instaurées les zones économiques exclusives (ZEE) de 200 milles (Convention des Nations Unies sur le droit de la mer) et que l’Agence des pêches du Forum (FFA) a été créée en vue d’aider les pays océaniens à gérer les ressources halieutiques au sein de leur ZEE. La CPS a contribué pour une très large part à mettre en avant l’importance de ces ressources dans le cadre du Programme d’étude et d’évaluation des stocks de bonites et à jeter les bases de la création de la FFA.

Dans les années 1970 toujours, la CPS a intensifié son action dans le développement des pêches côtières océaniennes. Le projet de petite pêche à l’extérieur du récif, qui a permis d’apporter un soutien pratique au développement de la pêche sur les tombants externes profonds, a cédé la place au Projet de développement de la pêche au demi-large en 1978.

Histoire du Programme pêche hauturière

Consciente de la nécessité d’améliorer les connaissances sur l’état de la ressource en bonites dans le Pacifique, la CPS a institué le Comité d’experts de la bonite tropicale à Papeete en 1974. La recommandation émise par le Comité de créer un projet régional de marquage pour la bonite a été largement approuvée, et s’est concrétisée sous la forme du Programme d’étude et d’évaluation des stocks de bonites, financé par la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la France, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis.

La première campagne de marquage a été menée en octobre 1977. Dans les trois années qui ont suivi, ses équipes ont sillonné les eaux de tous les pays membres et marqué 160 276 poissons, un nombre bien supérieur aux projections initiales. En 1981, le programme a été rebaptisé Programme d’évaluation des thonidés et marlins (TBAP), puis est devenu le Programme pêche hauturière en 1994. Celui-ci s’appuie sur le travail accompli dans le cadre des programmes précédents pour continuer d’élargir la base de connaissances sur les pêcheries océaniennes.

 

Scientists and fishers catching fish to tag on a tuna tagging vessel
A hand holding handmade fishing hooks.

Histoire du Programme pêche côtière

Dans les années 1980, le service de la CPS chargé des pêches côtières a évolué pour devenir un programme équilibré recouvrant tant des activités d’évaluation des ressources que des initiatives axées sur la formation, l’information et la dimension de genre dans le développement des pêches dans les pays océaniens.

Cet appui s’est poursuivi dans les années 1990 avec l’organisation de formations pratiques sur les techniques de pêche, les dispositifs de concentration de poissons (DCP) et la transformation post-capture, ainsi qu’avec la publication de bulletins d’information spécialisés. Durant cette période, les essais d’activités aquacoles se sont multipliés en raison du potentiel que ces dernières présentent en matière de développement économique et d’emploi.

Le programme a continué d’évoluer, s’appuyant sur des technologies émergentes et des approches centrées sur l’humain pour élaborer des activités à l’appui d’une gestion halieutique étayée par des éléments factuels. En 2021, le Programme pêche côtière a été rebaptisé Programme pêches côtières et aquaculture (CFAP) afin de mettre en avant la composante aquacole, qui fournit des services et un soutien cruciaux aux membres.

 

Pour en savoir plus

Vous trouverez plus de détails sur les programmes Pêche océanique et Pêche côtière et aquaculture de la CPS dans les numéros 150 et 151 de notre Lettre d'information sur les pêche.